Article paru ce jour dans le quotidien "Les échos".
Allez sortez vos portes monnaie !! :énervé:
Les signaux se multiplient. Comme l'avait annoncé Le Figaro, les personnes ayant souscrit une assurance habitation ou automobile vont voir les tarifs de leurs contrats augmenter. Et peut être encore plus que prévu. Au mois d'octobre dernier, plusieurs comparateurs évaluaient les hausses de 1,5 % et 2 % pour l'assurance automobile, et jusqu'à 2,5% pour les contrats habitation. Les données publiées par le quotidien Les Échos ce mercredi vont au-delà: il faudrait désormais prévoir jusqu'à 2,5% en moyenne pour l'assurance automobile, contre seulement +0,5% ces deux dernières années, et de 1% à 4% pour l'assurance habitation.
L'augmentation des coûts des réparations automobiles reste la principale raison invoquée pour justifier ces augmentations. Le renchérissement «est d'environ 2 % en 2016, ce qui est significatif», soutient Jean-Marc Willmann, directeur général adjoint assurance à la Maif, dans les colonnes du journal économique. La compagnie était la première à publier ses nouvelles grilles tarifaires, donnant la tendance générale pour le secteur. Les professionnels évoquent également le niveau des indemnisations de plus en plus important accordé par les tribunaux. Les compagnies d'assurance expliquent aussi que les taux d'intérêt, actuellement très bas, les obligent à constituer des provisions plus importantes car cet argent placé doit permettre de couvrir le montant des indemnisations futures des victimes de la route.
Concernant l'assurance habitation, c'est le coût des inondations intervenues au printemps dernier qui est pointé du doigt. «Les hausses que nous passons année après année ne sont pas suffisantes pour remonter la pente, étant donné que nous faisons face à une sinistralité climatique toujours plus importante», explique ainsi Stéphane Dessirier, directeur général de la MACSF, à Les Échos. «On constate aussi une dérive des “petits risques”, comme les cambriolages ou encore les dégâts des eaux ou les petits incendies. En période de crise, les logements sont souvent moins bien entretenus, alors que les appareils électriques sont de plus en plus nombreux», expliquait au Figaro Stanislas di Vittorio président du comparateur Assurland.
Enfin, les tarifs vont aussi subir l'impact du relèvement de la «taxe terrorisme». Le mois dernier, le gouvernement a en effet décidé d'augmenter cette contribution prélevée sur chaque contrat d'assurance de 1,60 euro à compter du 1er janvier 2017 pour abonder le Fonds de garantie des victimes d'actes de terrorisme et d'autres infractions (FGTI). Elle passera ainsi à 5,90 euros.